À l’initiative du père Bogdan Velyanyk, curé de la basilique Saint-Sernin, j’ai eu l’opportunité de présenter une série d’oeuvres inspirées de passages des Saintes Ecritures.

Ayant beaucoup travaillé l’abstraction jusque là, j’ai voulu me servir de cette expérience pour ajouter une dimension supplémentaire à la scène représentée. Nous croyons en Dieu, créateur de l’univers visible et invisible, mais peut-être récitons nous souvent ce Credo sans justement considérer l’ampleur fantastique des réalités invisibles. Mon parti pris était donc celui là : tenter de rendre visible la dimension invisible et l’allier à la représentation figurative que nous connaissons bien. Les anges en particulier, sont peints non pas sous forme humaine, puisqu’ils n’ont pas de corps, mais par le mode abstrait, en tant que purs esprits, lumière. 

Au travers de cette alliance des styles s’allient également la grande tradition artistique chrétienne et une esthétique contemporaine, dans l’espoir de montrer que les codes de notre époque peuvent aussi être mis au service de la recherche du Beau et s’inscrire non pas en rupture, mais en continuité dans l’histoire de l’art sacré.